pseudo code, table d'execution

Algorithme

Histoire

On peut donner différentes définition d'un algorithme en voila une :

Algorithme

Un algorithme est une suite d’instructions élémentaires appliquées dans un ordre déterminé portant sur un nombre fini de données pour arriver, en un nombre fini d'étapes, à un certain résultat.

Quelques repères historiques :

Les premiers algorithmes ont été développés bien avant l'émergence de l'informatique et même bien avant le grand savant Muhammad ibn Musa al-Khwârizmî dont le nom latinisé a donné le mot algorithme.
De plus, vous manipulez des algorithmes depuis votre prime enfance : une recette de cuisine est un exemple concret d'algorithme !

Vers -1800 :
Les plus anciens algorithmes connus remontent il y a presque quatre millénaires.
Les Babyloniens qui vivaient en Mésopotamie (actuel Irak) utilisaient des algorithmes pour résoudre certaines équations (comme celles du second degré).
Voici l'image d'une tablette datant de cette période où plusieurs problèmes du second degré sont résolus par une sorte de liste d'instructions proche de nos algorithmes actuels : tablette BM_13901 actuellement au British Museum


Vers -300 :

Euclide a proposé entre autre un algorithme, encore utilisé de nos jours, permettant le plus grand commun diviseur (le PGCD) entre deux nombres entiers. Vous avez vu cet algorithme d'Euclide au collège. Voici une illustration de cet algorithme : Euclidean algorithm 1071 462


Vers 800 :

Le mot algorithme vient du nom latinisé du grand mathématicien Al-Khwârizmî . dessin représentant le visage putatif d'Al-Khwarizmi
Ce savant ayant vécu entre 780 et 850 fut membre de la Maison de la Sagesse de Bagdad. Il répertoria les algorithmes connus à son époque et, entre autres travaux, il fut l’auteur entre autre de deux livres importants :


XVII siècle :
Afin de réduire le temps de calcul et surtout les risques d'erreurs de calcul, à partir du XVII sicèle, des calculateurs mécaniques ont été construits.
Voici l'image de la toute première calculatrice construite par Blaise Pascal en 1645 capable d'effectuer des additions et des soustractions : la Pascaline . Image de la Pascaline
XIX siècle :

Exaspéré par les nombreuses erreurs présentes dans les tables utilisées pour faire des calculs compliqués en sciences (astronomie, physique, ...), l'anglais Charles Babbage conçoit les plans d'une machine capable de calculer puis d'éditer les valeurs de fonctions polynomiales.
Ada Lovelace, la fille du poète Lord Byron, travaille un temps avec Charles Baggage et écrit en 1843 le premier algorithme exécutable sur une machine : c'est le premier programme informatique ! Note G d'Ada Lovelace : premier programme informatique


1936 :

Le concept de machine universelle, capable d’exécuter tous les algorithmes est développé par Alan Turing. Les notions de machine, d'algorithme, de langage et d'information sont pensées désormais comme un tout cohérent.


1943 :

La première machine électronique, le Colossus, a été construite en 1943 en Angleterre et a été utilisé pour décrypter les codes secrets allemands fondés sur la machine Enigma.


1948 :

Le premier ordinateur suivant l'architecture de Von Neumann est construite aux États-Unis. C'étaient surtout des femmes qui travaillaient dans la programmation des premiers ordinateurs.

Le seul langage directement utilisable par le processeur des ordinateurs est le langage machine (abordé brièvement plus tard dans cette année).
Pour faciliter la communication d'informations avec un ordinateur, des informaticiens ont créé des langages dits de haut niveau qui sont plus simples à utiliser, car plus proches du langage naturel.
Il y en a un très grand nombre (FORTRAN (1955), C (1972), PHP (1994), JAVA (1995), Javascript (1995), ... )
Celui que vous utiliserez énormément cette année est le langage PYTHON, créé en 1991 par Guido Von Rossum.

Pseudo-code

Puisqu'il y a un très grand nombre de langages différents, il est commode d'utiliser une sorte de lingua franca qui permet d'écrire un algorithme dans un langage "universel". Le pseudo-code sert à cela !

Le pseudo-code est un langage pour exprimer clairement et formellement un algorithme.
Ce langage est près d'un langage de programmation comme Pascal, C# ou C++, sans être identique à l'un ou à l'autre. Il exprime des idées formelles dans une langue près du langage naturel de ses usagers (pour nous, le français) en lui imposant une forme rigoureuse.
Il n'y a pas de standard normalisé mais seulement des conventions partagées par un plus grand nombre de programmeurs.

Quelques règles :

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Les variables

A quoi servent les variables ?

Dans un programme informatique, on va avoir en permanence besoin de stocker provisoirement des valeurs. Il peut s’agir de données issues du disque dur, fournies par l’utilisateur (frappées au clavier), ou que sais-je encore. Il peut aussi s’agir de résultats obtenus par le programme, intermédiaires ou définitifs. Ces données peuvent être de plusieurs types (on en reparlera) : elles peuvent être des nombres, du texte, etc. Toujours est-il que dès que l’on a besoin de stocker une information au cours d’un programme, on utilise une variable.

Pour employer une image, une variable est une boîte, que le programme (l’ordinateur) va repérer par une étiquette. Pour avoir accès au contenu de la boîte, il suffit de la désigner par son étiquette.
Ainsi, ci-dessous la variable x est l'étiquette d'une boîte contenant l'entier 5.

illustration naïve du concept de variable

En réalité, dans la mémoire vive de l’ordinateur, il n’y a bien sûr pas une vraie boîte, et pas davantage de vraie étiquette collée dessus (j’avais bien prévenu que la boîte et l’étiquette, c’était une image). Dans l’ordinateur, physiquement, il y a un emplacement de mémoire, repéré par une adresse binaire. Si on programmait dans un langage directement compréhensible par la machine, on devrait se fader de désigner nos données par de superbes 0010 (souvent écrit en héxadécimal 0002) ou 10011011 (enchanté !).
Ainsi ci-dessous, la variable nommée x fait référence à l'emplacement de mémoire dont l'adresse en hexadécimale est 0002. Cet emplacement mémoire stocke le nombre 5. illustration plus réaliste du concept de variable
Mauvaise nouvelle : de tels langages existent ! Ils portent le doux nom d’assembleur.
Bonne nouvelle : ce ne sont pas les seuls langages disponibles.

Les langages informatiques plus évolués (ce sont ceux que presque tout le monde emploie) se chargent précisément, entre autres rôles, d’épargner au programmeur la gestion fastidieuse des emplacements mémoire et de leurs adresses. Et, comme vous commencez à le comprendre, il est beaucoup plus facile d’employer les étiquettes de son choix, que de devoir manier des adresses binaires.

Déclaration des variables et affectations

Il existe de nombreux types de variables utilisés :

types Remarques
booléen vrai ou faux
caractère symboles typographiques
chaine de caractères ensemble de caractères entre " "
entier entiers relatifs
flottant "Utilisé pour les réels"

Il existe d'autres types de variables. Le fait de déclarer en pseudo-code le type de la variable n'est pas une obligation, mais vous le verrez dans de nombreux sites car de nombreux langages de programmation nécessitent un typage strict.

Le langage PYTHON est auto-typé, c'est-à-dire le typage se fait lors de l'affectation.

Comme vu précédemment, en pseudo-code, l'instruction d'affectation se note avec le signe ←

1 toto ← 40

On attribue la valeur 40 à la variable toto

Les instructions

Test IF THEN ELSE

Cette instruction conditionnelle teste une expression booléenne (condition après le if) et exécute soit un bloc d'instruction(s) si la condition est vraie (bloc 1 après le then) soit un éventuel autre bloc d'instruction(s) si la condition est fausse (bloc 2 après le else)

1 if condition then 2 bloc 1 3 else 4 bloc 2

Voici une manière imagée de visualiser cette instruction : vision du if then else sous forme d'un panneau du code de la route modifié

Vous pouvez pratiquer du pseudo-code en français ou utiliser l'anglais (il faut vous habituer à lire du pseudo-code en anglais).

Une version francisée avec une identification des blocs différentes pourraient être :

1 si condition alors 2 bloc 1 3 sinon 4 bloc 2

Une autre manière de visualiser cette instruction, sous forme d'algorigramme : vision du if then else sous forme d'un algorigramme

Voici un algorithme affichant le signe d'un nombre a saisi par l'utilisateur :
1 LIRE a 2 if a>0 then 3 ÉCRIRE "a positif" 4 else 5 ÉCRIRE "a négatif"

Boucle FOR

L'instruction Pour est utilisée lorsque le nombre d'itérations est connu à l'avance : elle initialise un compteur, l'incrémente (c'est-à-dore l'augmente de 1) après chaque exécution du bloc d'instructions, et vérifie que le compteur ne dépasse pas la borne supérieure.

1 for compteur←entier1 to entier2 2 bloc d'instructions

On peut préciser le pas d'incrémentation du compteur. Par défaut le pas est de 1. Le mot clé en anglais pour le pas est le mot STEP.

Voici une illustration de l'algorithme suivant :

1 for i←1 to 4 2 bloc d'instructions
4 boucles d'itération sont visibles

Voici un algorithme affichant les 10 premiers nombres entiers : ceux de 0 à 9 :
1 for i←0 to 9 2 ÉCRIRE i

Boucle WHILE

L'instruction While est utilisée lorsque le nombre d'itérations n'est connu à l'avance : elle répète l'exécution le bloc d'instructions tant que la condition est vraie.

1 while condition vraie 2 bloc d'instructions

Une manière de visualiser cette instruction, sous forme d'algorigramme : vision du tant que sous forme d'un algorigramme

Voici un algorithme affichant tous les carrés inférieurs à 50 :
1 i ← 0 2 while i*i < 50 3 ÉCRIRE i*i 4 i ← i+1

L'importance des commentaires

Il faut prendre l'habitude de commenter ses algorithmes et ses programmes.

Voici l'algorithme sans les commentaires :

1 n←O 2 p←50 3 while p<100 4 p←p*1.1 5 n←n+1 6 ÉCRIRE n

Il existe différentes façons de noter un commentaire : //, #, <- ->

Voici l'algorithme avec les commentaires :

// Cet algorithme cherche la valeur de n pour que p passe de 50 à 100 avec une augmentation de 10% 1 n←O //Initialisation de n 2 p←50 //Initialisation de p 3 while p<100 4 p←p*1.1 //p suivie de 10 % d'augmentation 5 n←n+1 //Incrémentation de n 6 ÉCRIRE n

Avec trop de commentaires, le code devient illisible. Sans commentaire, le code est incompréhensible. A vous de trouver le juste milieu.

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Table d'éxécution d'un algorithme

Il existe différentes manières de réaliser une trace de programme et/ou d'algorithme. Une trace :

Dans la mesure du possible, on peut organiser une trace d'exécution d'un algorithme en constituant un tableau avec toutes les variables de l'algorithme. Il faut numéroter toutes les lignes de votre algorithme. En colonne, il faut indiquer le nom des variables et en ligne les numéros de ligne.

En Python, nous pourrons étudier chaque étape d'un programme grâce à Python tutor ou directement dans l'explorateur de variables.

r←0 while r*r<= n r←r+1 r←r-1

Il faut commencer par numéroter toutes les lignes de l'algorithme.

1 r←0 2 while r*r<= n 3 r←r+1 4 r←r-1

Voici une trace de l'algorithme avec n=5. quelle est la valeur de la variable r ?

#ligne n r Commentaires
1 5 0 Initialisation
2 5 0 0*0<=5 , on entre dans la ligne 3
3 5 1 r←1
2 5 1 1*1<=5 , on entre dans la ligne 3
3 5 2 r←2
2 5 2 2*2<=5 , on entre dans la ligne 3
3 5 3 r←3
2 5 3 3*3>5 , on sort de la boucle
4 5 2 r←2

À la fin de l'algorithme, la variable r a pour valeur 2

En mathématiques, vous auriez une version minimaliste de ce tableau, qui correspondrait à l'état des variables :

n 5 5 5 5 5 5
r 0 0 1 2 3 2

Nous allons favoriser des traces de ce type :

Un exemple

Exercices

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Prolongements

Il existe un mode de représentation des algorithmes sous forme d'organigrammes : Les algorigrammes

Vous pouvez vous rendre à l'adresse suivante : https://troumad.developpez.com/C/algorigrammes/

Il existe des logiciels permettant de réaliser des organigrammes (lucidchart, word, paint, etc)

Un exemple avec le site lucidchart

Un exemple

Vous pouvez réaliser un algorigramme d'un algorithme que vous avez traité dans le TD

Savoir faire et Savoir